A l'occasion de l'interrogation du Ministère plus précisément de la délégation à la sécurité et à la circulation routière concernant l'obligation de détenir un Brevet de Sécurité Routière, il a été répondu que le fauteuil roulant électrique quelque soit sa vitesse de déplacement, ne devait pas être considéré comme un quadricycle léger à moteur. A ce titre, il n'est pas soumis à la législation des véhicules automobiles, le propriétaire d'un fauteuil roulant électrique n'est donc pas tenu à l'obligation d'assurance en la matière.
De là, diverses conclusions ont pu être déduites de ce postulat. On a ainsi pu noter que les personnes se déplaçant à l'aide d'un fauteuil roulant électrique sont désormais assimilées à des piétons. Ils sont donc tout à fait en droit de circuler sur le trottoir. La circulation sur la chaussée n'apparait toutefois pas leur être interdite. Pour justifier ce point de vue, la délégation à la sécurité routière se fonde sur l'article R 412-35 du Code de la Route et son alinéa 3 qui dispose que : "Les infirmes qui se déplacent dans une chaise roulante peuvent dans tous les cas circuler sur la chaussée."
Il a également été précisé que la conduite d'un fauteuil roulant électrique ne rendait pas nécessaire la détention du Brevet de Sécurité Routière. La question de la conduite des fauteuils roulants électriques par des enfants ou des adolescents de moins de 16 ans est donc désormais sans objet.
Dans la même lignée, le décret du 1er mars 2012, prévoyant l'obligation de détenir un éthylotest dans tout véhicule automobile, n'est pas applicable aux cas des fauteuils roulants électriques.
Désormais, il y a donc lieu d'appliquer les préconisations du Ministère (à défaut de législation plus précise, ou ayant une valeur supérieure), sachant que la principale conséquence de cette position est qu'en tant que piéton, le conducteur de fauteuil roulant électrique n'est pas soumis à l'obligation de contracter une assurance automobile obligatoire.
Néanmoins, une fois cette situation posée, il ne s'agit pas pour les personnes circulant à l'aide d'un fauteuil roulant électrique, de faire l'impasse sur la souscription d'une assurance, bien que non obligatoire, au regard du coût de financement d'un fauteuil et de son utilité fondamentale pour toute personne en situation de handicap.
Il convient au contraire de vérifier qu'une assurance (type "assurance habitation", "responsabilité civile"...) couvre le fauteuil de façon effective, en cas de dommages.